Les partis islamistes ont besoin d’être remis à leur
place. Il faut leur faire comprendre une fois pour toutes qu’ils représentent
l’archaïsme et la répression, alors que l’Algérie aspire à vivre pleinement la
modernité et la démocratie. Ils viennent de recevoir un message en ce sens de
la part du président de la République qui a signifié clairement hier, à
l’ouverture de l’année judiciaire, que « la révision du code de la famille est
impérative ».
Venant d’un homme qui a fait trop de concessions à la
mouvance intégriste, ce message remet les pendules à l’heure et redonne espoir
à un peuple traumatisé par plus de dix années de chantage islamo-terroriste.
Une minorité d’obscurantistes a voulu imposer sa loi à
la majorité, en voulant nous ramener à l’ère du chameau. Son discours était
surtout axé sur la femme, qui doit être maintenue dans un état d’infériorité
permanent. Elle est aux yeux des islamistes « le diable » auquel l’actuel code
de la famille accorde trop de droits qu’elle ne mérite pas. « Derrière chaque
femme, il y a un diable », disait Ali Benhadj dans ses prêches. D’autres
islamistes, plus hypocrites, prétendent que la meilleure garantie pour la
protection de la femme, c’est sa soumission aveugle à l’homme. C’est le
discours que développent le MSP de Bouguerra Soltani (un spécialiste des
talismans) et El Islah de Abdallah Djaballah. Ces deux partis sont montés au
créneau depuis que le nouveau projet a été mis sur la table. Ils profèrent
même des menaces intolérables à l’égard de la société. Le MSP est connu pour
être un spécialiste du bluff, et de ce fait, il rentrera dans sa coquille dès
qu’on lui fera comprendre qu’au gouvernement il est sur un siège éjectable. En
revanche, El Islah pourrait être dangereux dans la mesure où il a dans ses
rangs des gens ayant flirté avec le terrorisme. Mais ils ne sont plus un
danger réel pour le pays.
Les Algériens rejettent en bloc
l’aventurisme et la violence. Ils veulent être avec ce monde qui avance. Il
suffit que l’Etat soit ferme à l’égard de ces deux partis, légalisés contre
toute logique et en violation de la loi. Après la réforme scolaire, la
révision du code de la famille, même si celui-ci ne répond pas totalement aux
règles de la modernité, est un autre acte qui propulsera l’Algérie dans le
futur.
Tayeb
Belghiche