Collectif 20 ans barakat

 

Le Matin : Année 2003 

Le matin du 8 mars 2003 

Campagne pour l'abrogation du code de la famille
20 ans barakat !

En juin 1984, en catimini, a été adopté un arsenal de lois appelé « code de la famille » institutionnalisant la discrimination des femmes devant la loi, alors que l'égalité de tous les citoyens est consacrée par la Constitution algérienne.
C'est pour que ce « code de l'infamie » n'atteigne pas, en juin 2004, ses 20 ans d'existence que, nous associations du mouvement féminin algérien, appelons toutes les Algériennes et tous les Algériens à une large mobilisation autour de la campagne « 20 ans barakat ! ». Cette campagne d'une année se traduira par une série d'actions pour sensibiliser et mobiliser la population sur les méfaits subis par la famille algérienne au travers de ces lois discriminatoires, les amenant ainsi à exiger avec nous l'abrogation du code de la famille.
Le lancement de cette campagne se fera à travers une conférence de presse mardi 11 mars à 11 h au 1, avenue de l'Indépendance « Chalet 11 et 12, Palais du peuple, Alger.

Tharwa Fadhma n'Soumeur
Association SOS femmes en détresses
Associaton Volonté, initiative et engagement
Associaton défenses et promotions des droits des femmes
Association indépendante pour le Triomphe des droits des Femmes



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le matin du 12 mars 2003. 

Abrogation du code de la famille

Des associations lancent une campagne

Faire en sorte que le code de la famille n'atteigne pas ses 20 ans en 2004, tel est le défi que s'est fixé un collectif de quatre associations féminines. Il s'agit de Tharwa Fadhma n'Soumeur, association SOS Femmes en détresse, association Volonté initiative et engagement (VIE), Association défense et promotion des droits des femmes (ADPDF) et Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes (AITDF), qui ont décidé de lancer une campagne pour son abrogation pure et simple. C'est au cours d'une conférence de presse organisée, hier, au siège de l'association SOS Femmes en détresse que les buts et moyens de cette action ont été expliqués par des représentantes de ces organisations qui se disent déterminées à faire aboutir leur démarche.
Celle-ci, faut-il le préciser, est ouverte à l'ensemble de la société civile dont des organisations ont d'ores et déjà annoncé leur adhésion, à l'image de l'association Djazaïrouna, du collectif femmes du MDS, du Mouvement algérien pour la paix et le développement, du mouvement citoyen de Kabylie. “ Toutes les initiatives sont les bienvenues, il ne s'agit pas uniquement d'adhérer mais également de faire des propositions ”, explique-t-on.
Concrètement, cette campagne lancée par un appel à adhésion débute par un concours de la meilleure affiche symbolisant les méfaits de ce code, pour se poursuivre à travers des actions d'information et de sensibilisation en direction des représentants de la société civile, par le biais de plusieurs relais, dont les médias, les cités et centres universitaires, des portes ouvertes Cinq wilayas (Alger, Constantine, Oran, Tamanrasset et Tizi Ouzou) sont déjà acquises au projet. Des comités y uvrent pour la large diffusion de cette campagne. Il est question même de relais étrangers en vue de toucher la communauté maghrébine qui y est installée. Dans un délai de six mois, une première évaluation sera faite des actions qui auront pu être effectivement menées et, éventuellement, en prévoir d'autres. “ Nous voulons constituer une sorte de réquisitoire en vue d'interpeller les pouvoirs publics sur cette question.
Nous estimons que seul le courage politique pourra la régler définitivement ”, insiste Mme Harhad, présidente de l'AITDF. Les conférencières se disent conscientes de la difficulté de la tâche mais refusent de s'avouer vaincues en dépit des multiples obstacles auxquels elles s'attendent, comme ce fut toujours le cas lorsqu'il s'agissait de se lancer dans pareille entreprise.
Les militantes du mouvement associatif féminin sont également conscientes du risque de s'attirer les foudres des islamistes lesquels, rappelons-nous, avaient réagi par le passé lorsqu'une pétition a été lancée à ce sujet. “ On ignore totalement la prise de position des islamistes qui ne représentent qu'eux-mêmes. Nous voulons sensibiliser la société autour de cette question que même la plus religieuse des femmes rejetterait.
Il est inadmissible que la femme algérienne continue d'être un déni de justice dans un pays qui se proclame de la démocratie ”, déclare Mme Ouared.
   
                                                                                     par Mekioussa Chekir

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